Interventions dans l'hémicycle

PPL créant fonction de Directeur d'école

Depuis longtemps, je demande une véritable reconnaissance du rôle des directrices et directeurs d’école, que j'ai défendus au moment de la suppression de leurs aides administratives, voulu valoriser à chaque texte législatif sur l’école examiné par l’Assemblée nationale et pour lesquels j'ai plusieurs fois interpelé le gouvernement.

Les dispositions prévues par le texte ont pu être discutées de façon constructive et intelligente en commission des Affaires culturelles et de l'Education, et j'ai pu obtenir plusieurs modifications et avancées.

L’examen en séance publique, la semaine dernière, a malheureusement été très loin des enjeux et des espoirs suscités par le travail sur le texte.

 

L’ensemble des députés présents est revenu majoritairement sur les progrès que les commissaires avaient pu obtenir lors de l’examen préliminaire, au grand regret de ceux qui connaissent bien les difficultés quotidiennes des directrices et des directeurs d’école, comme moi, et qui se sont battus pour faciliter la menée à bien de leurs tâches et de leurs missions au service des enfants, des parents et des enseignants.

 

Cet examen en séance publique a été particulièrement décevant, montrant de la part du gouvernement et de la majorité une méconnaissance des réalités de terrain et une volonté marquée de ne pas entendre les idées pourtant constructives que l’opposition a proposé.

 

L’exemple le plus parlant est sans doute le financement des aides administratives aux directrices et directeurs d’école : j'ai pu faire voter un amendement excluant que ces aides soient financées par les collectivités territoriales. La raison en est évidente : les communes et les groupements de communes sont en grande difficulté et n’ont pas les facultés, notamment les petites villes et villages, de supporter une charge supplémentaire. Cette dernière doit être portée par l’État. Cet amendement de bon sens a d’abord été adopté, jusqu’à ce que le gouvernement, par le truchement d’un autre amendement, ne rétablisse la possibilité de financement par les collectivités un peu plus loin dans le texte.

 

La version régressive de la proposition de loi Rilhac a été adoptée par l’Assemblée nationale dans la nuit du 25 au 26 juin. Je me suis abstenue de voter, partagée entre une grande déception et amertume face à ce retour en arrière et une volonté de ne pas faire aveuglément barrage aux quelques avancées que le texte représente tout de même pour les directeurs d’école.

 

Voici la version votée par l’Assemblée nationale : http://www.senat.fr/leg/ppl19-566.pdf

 

Elle sera examinée par le Sénat dans un sens que j'espère bénéfique, en attendant un probable retour à l’Assemblée nationale en cas de désaccord entre députés et sénateurs.

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