Commission des affaires culturelles

Audition du président du Centre national du Cinéma, Dominique Boutonnat

La commission des Affaires culturelles et de l'Education recevait ce mercredi 7 octobre Dominique Boutonnat, président du Centre national du Cinéma, afin d'évoquer le plan de relance du cinéma qui a vocation, à hauteur de 165 millions d'euros, de soutenir les filières cinématographiques et audiovisuelles, avec plusieurs priorités :

-  relancer la création/production cinématographique et audiovisuelle ;

- encourager la sortie de films en soutenant les distributeurs et la promotion auprès du public ;

- reprendre les tournages de films internationaux.

Retrouvez tout le détail de ce plan de relance ici : https://www.cnc.fr/professionnels/actualites/plan-de-relance-des-filieres-du-cinema-et-de-laudiovisuel_1319933 (Site internet du CNC).

J'ai tenu à évoquer avec M. Boutonnat mes inquiétudes quant à la montée du numérique et notamment des plateformes de visionnage et ses répercussions sur le cinéma classique, à l'heure où il cherche à se réinventer et à surmonter la terrible crise occasionnée par la pandémie. Je cherchais également à connaître l'avis du CNC sur la place du numérique dans l'éducation à l'image et la découverte que doivent mener les enfants, les jeunes, du monde du cinéma et de l'audiovisuel.

M. Boutonnat est convaincu que le numérique a toute sa place aux côtés et en soutien du cinéma classique, dans la mesure où il contribue au financement du CNC et où il a un rôle à jouer dans la sauvegarde de la diversité des oeuvres. Ce discours rassurant me conforte dans l'idée de rester vigilante sur ces problématiques, notamment à l'occasion du projet de loi de finances pour 2021 qui arrive bientôt à l'Assemblée nationale, afin que puisse se réaliser l'harmonie ainsi souhaitée par le CNC.

En ce qui concerne l'éducation à l'image, M. Boutonnat a souligné son importance absolument primordial dans le rapport de chaque individu au cinéma. "Quand on n'a pas lu enfant, on ne lit pas adulte. Quand on n'a pas vu de films français enfant, on ne s'y intéressera pas adulte", alors même que chaque Français "se doit d'être un peu cinéphile", en hommage à la richesse cinématographique et audiovisuelle qui est l'une des fiertés artistiques de notre pays.

 

 

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