En ce jour de grève nationale de la part des enseignants, j'ai tenu à demander au gouvernement des éclaircissements quant aux perspectives relatives au protocole sanitaire mis en place dans les lycées.
Responsables et soucieux de la santé de leurs élèves et de leurs enseignants, les chefs d'établissement des lycées n’ont pas attendu de directives (par ailleurs très insuffisantes) pour mettre en place des protocoles les plus rigoureux possibles afin de limiter les chaînes de contamination au sein d’établissements où se côtoient des centaines de personnes quotidiennement.
Le durcissement des mesures sanitaires et particulièrement la perspective de la simultanéité de l’enseignement en présentiel et de l’enseignement à distance semblent se précipiter dans des établissements sur lesquels pèse entièrement la lourde charge de trouver une moyen de les organiser.
Membre de la commission d’enquête sur les effets de la crise sanitaire sur la jeunesse, je suis peut-être plus que quiconque consciente de l’importance pour les jeunes de garder le lien avec l’école en présentiel, mais il est de la responsabilité des parlementaires de se poser la question du tout-distanciel au cas où la crise s’aggraverait : serions-nous prêts ? Les freins rencontrés au printemps seraient-ils levés si nous devions revenir à l’enseignement numérique ? Les inégalités liées aux fractures sociales et matérielles pèseraient-elles encore sur les jeunes ?
Les chefs d’établissement ont le sentiment d’être livrés à eux-même et de ne pas recevoir les informations et consignes dans les temps, ni par les voies hiérarchiques qui seraient normales.
Il nous faut, il leur faut des perspectives claires dans la lutte contre la pandémie dans les établissements scolaires, pour pouvoir l’organiser efficacement.
C’est tout le sens de la question posée que j'ai posée le 10 novembre au ministre de l’Éducation nationale.