Interventions dans l'hémicycle

Question au Gouvernement au sujet de la profession de sages-femmes

Elles m'ont plusieurs fois interpellée : les représentantes de la profession de sages-femmes (et de maïeuticiens) évoquent un profond malaise de la part de celles et ceux qui prennent soin, non seulement des futures et jeunes mamans ainsi que des nouveaux-nés, mais également de la santé des femmes à tous les âges de leur vie (prévention, contraception, contrôles, etc.). 

Exclues du Ségur de la Santé, elles plaident pour une véritable reconnaissance de leur profession, alors même qu'elles sont en mesure de pallier au manque criant de médecins gynécologues et d'assurer un champ de compétence de plus en plus élargi. Pourtant, leurs conditions de travail ne changent pas, et le regard sur la profession reste en-deçà de leurs compétences. 

 

Avec l’ensemble de mon groupe UDI et Indépendants, j’adresse (moi aussi) toutes mes condoléances à la famille et aux proches de notre collègue député Olivier Dassault.

Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé. 

Au lendemain de la Journée Internationale des droits de la femme, je voudrais vous interroger Monsieur le Ministre au sujet de cette belle profession, pratiquée à 98% par des femmes. Je parle ici des sages-femmes, dont le rôle est essentiel au moment d’une grossesse et d’un accouchement.

Mais nous sommes beaucoup moins nombreux à imaginer l’étendue de leurs compétences médicales : suivi de la jeune maman et du nouveau-né, suivi gynécologique palliant ainsi au manque de gynécologues, prévention, contraception…

Ces hommes – ne les oublions pas – et ces femmes, en sous-effectif et au bord du burn-out, voient leurs compétences de plus en plus élargies, et demandent depuis plusieurs années une reconnaissance de leur profession.

A l’issue du Ségur de la Santé, les sages-femmes ont obtenu une revalorisation de 183 euros net par mois sur leur salaire moyen de 1 750 euros net, une prime similaire à celle accordée aux professions non médicales, malgré les cinq années d’études qu’exige la profession.

Leurs revendications sont claires : reconnaissance de leur métier, revalorisation salariale à la hauteur et inscription de la profession dans la liste des professions de santé en milieu hospitalier.

Monsieur le Ministre, que comptez-vous mettre en place comme moyens pour reconnaître et revaloriser ce métier au service des femmes ?

Je vous remercie.

 

[La réponse d'Adrien Taquet, secrétaire d'État à l'Enfance et à la Famille, est encourageante et conduira je l'espère à une concrétisation rapide]

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