La commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale, à laquelle j'appartiens, a organisé le mercredi 23 mai 2021 une table ronde sur les conditions d'exercice des conservateurs-restaurateurs, en présence de :
- Clémentine Bollard, présidente de la Fédération française de conservation-restauration (FFCR) ;
- Pascal Liévaux, du ministère de la culture, conservateur général du patrimoine et coordinateur à la direction générale des patrimoines et de l'architecture ;
- Charles Personnaz, directeur de l'Institut national du Patrimoine.
NB : le terme de conservateur-restaurateur du patrimoine désigne les professionnels de la restauration d'objets archéologiques et d'objets d'art.
J'ai abordé cette table ronde avec de nombreuses questions sur les conditions d'exercice du métier de conservateur-restaurateur du patrimoine, car ces professionnels aux mains d'or et au savoir encyclopédique, malgré leur concours très sélectif et leurs longues études, ont un statut très précaire de "freelance", proposant leurs services à des tarifs toujours tirés vers le bas, en concurrence permanente avec leurs pairs, toujours à la recherche d'un prochain contrat à durée déterminée, établi "à la tâche".
La plupart des réponses que j'attendais ayant été données assez rapidement dans le débat, j'ai voulu évoquer un autre sujet important dans le domaine du patrimoine : la double casquette des conservateurs du patrimoine, qui eux dirigent les musées français. Eminents spécialistes d'histoire de l'art, d'archéologie, d'art, ces scientifiques sont bien souvent principalement consacrés à des tâches très chronophages et essentielles également, celles qui sont directement liées à la gestion administrative, budgétaire et managériale d'un établissement culturel.
Même s'ils sont formés pour, il est dommage que ces considérations se fassent au détriment des dimensions scientifiques et artistiques liées au coeur du métier.
