La vie de nos communes

"S'engager quand on est jeune" : retour sur la table ronde organisée à Valenciennes

Comme j'aime le faire régulièrement, j'ai organisé le 26 janvier 2023 une table ronde sur le thème : "S'engager quand on est jeune", ouverte à toute personne intéressée et notamment aux jeunes. 

Pourquoi ce thème ? Parce que c'est un sujet d'avenir, au sens propre du terme. L'engagement de cette jeunesse qui a beaucoup souffert de la crise sanitaire méritait d'être le sujet de notre réflexion collective. 

Je tiens à remercier chaleureusement l'Université Polytechnique des Hauts-de-France qui a permis à cette table ronde de se tenir dans ses murs ; c'était important pour moi, autant par symbolique que pour entendre la voix des étudiants. 

Comme à chaque fois, la table ronde n'est pas une réunion politique ou partisane ; il s'agit de réunir des citoyens ou acteurs de tous les bords, de toutes les sensibilités, pour partager leurs expériences, remarques et questions de façon respectueuse et universelle. Je suis convaincue du bien-fondé de cette organisation, qui a toujours porté ses fruits et s'est toujours déroulée de façon harmonieuse et mutuellement enrichissante. 

Cinq jeunes, engagés chacun à leur façon et sur des aspects différents, ont accepté de venir partager leur vécu et parler de leur notion de l'engagement. 

- Mélaïde, bénévole dans un club sportif, arbitre régional, qui a effectué une mission en service civique dans le milieu associatif ; 

- Ilyesse, conseiller municipal délégué dans une commune de la circonscription, chargé de la jeunesse ; 

- Romain, en service civique à l'ENTE et réserviste de la gendarmerie ; 

- Martin, cofondateur d'une Fédération des Jeunes Citoyens, président d'une association étudiante et d'une association caritative ; 

- Hugo, porte-drapeau et première génération du Service National Universel. 

Je tiens à les remercier très sincèrement pour leur participation extrêmement intéressante et pour avoir répondu aux questions du public. 

Nous avons également pu entendre les interventions de jeunes engagés dans le public : jeunes militants syndicaux, membres de la CAR'ADO, jeunes sapeurs pompiers. Ainsi que les témoignages de parents, d'enseignants, de gendarmes en charge des jeunes engagés, de présidents d'associations, etc. 

Au final, plus d'une centaine de personnes venues discuter de ce sujet important. Nous avons pu dégager des axes de réflexion, des pistes d'amélioration, et que nous avons pu identifier certains obstacles, et surtout partager de l'émotion, de l'espoir, et le constat que la volonté des jeunes de donner d'eux même est toujours intact, malgré le contexte difficile dans lesquels ils évoluent. 

 

||\ COMPTE-RENDU DE LA TABLE RONDE DU 26 JANVIER 2023 /||

 

En guise d’introduction, Béatrice Descamps tient à remercier le Président de l’Université Polytechnique de Valenciennes ainsi que ses collègues de l’administration pour le prêt de l’amphithéâtre du bâtiment Matisse.
Des remerciements ponctués par le rappel de la vision d’une table ronde où chacun y a sa place et où chacun est libre de s’exprimer sur les différents sujets mis en lumière.
L’entrée dans le vif du sujet ne se fait pas attendre en commençant par une présentation de chacun des cinq intervenants assis aux côtés de la Députée.
- Mélaïde, 22 ans, étudiante en Master Ressources humaines, bénévole depuis plusieurs années au club de handball de Wallers. Elle a réalisé un service civique au sein du club, et suit désormais une formation d’arbitre Sénior régionale.
- Martin, étudiant en orthophonie à la faculté de médecine. Il est le Président de la Fédération des associations étudiantes de Lille, Président de l’Organisation nationale des étudiants, Président d’une association solidaire qui distribue de l’aide alimentaire aux étudiants , élu au conseil 
d’administration de l’université de Lille et Vice-Président de la Fédération internationale de débat des jeunes citoyens.
- Hugo, 19 ans, étudiant en BTS bio-analyse au lycée de l’Escaut. Il suit actuellement un Service National Universel (SNU) ainsi qu’une mission d’intérêt générale à l’ENTE de Valenciennes .Hugo est également Porte-drapeau. Il a participé au tournage d’une vidéo sur l’engagement citoyen 
à l’initiative de l’association « Laisse ton empreinte »
- Ilyesse, 27 ans. Directeur de centre social après un BTS management, il a obtenu le BPJEPS. Il est engagé auprès des centres sociaux de la ville de Condé, Vice-président d’un club de sport. Table ronde « S’engager quand on est jeune »
- Romain est titulaire d’un Baccalauréat professionnel : Métiers de la sécurité. Il est entré en Service Civique depuis septembre et investi dans les opérations de prévention menés par la Gendarmerie à travers le dispositif CAR'ADO et réserviste de la gendarmerie.

Afin de comprendre la forme de l’engagement de chaque intervenant, Béatrice Descamps pose une question d’ouverture à chacun d’entre-eux :


Mélaïde :
Engagée dans la vie sportive avec une évolution allant de la simple pratique d’une discipline à un vrai engagement dans l’association. Quelles sont les motivations de cette évolution ? Est-ce l’occasion de rendre à la communauté ce qu’elle a pu recevoir ? 
Mélaïde a commencé le handball dans le club de Wallers à l’âge de 13 ans pour penser à elle et sortir du rythme scolaire. Elle a accepté les conseils des encadrants et a souhaité faire la même chose. Elle a commencé comme jeune coach pour les 11-13 ans. Ensuite, elle a fait son service civique au sein du club, permettant de travailler tout en faisant ce qu’elle aimait. Elle est ensuite devenue arbitre au sein du club. Pour être reconnue au niveau du Département, elle a passé ses soirées à apprendre les notions de base de l’arbitrage. Cette année, elle a l’opportunité de devenir Arbitre Régionale pour un niveau supérieur avec pour rêve de devenir Arbitre nationale et internationale. Elle remercie ses parents qui lui ont inculqué des valeurs qu’elle transmet désormais. Il faut, selon elle, maintenir la vie associative dans les communes qui amène à l’engagement.
Martin :
De quel constat es-tu parti pour faire partie du projet de la Fédération internationale de débat des jeunes citoyens permettant aux jeunes de débattre sur l’actualité ? Penses-tu que les jeunes sont les grands absents de la vie publique, et si oui, comment les intéresser, leur donner la parole ? Son constat confirme qu’une majorité de jeunes est désintéressée d’un certain nombre de sujets. Le but de la Fédération est de pousser les jeunes à participer à la vie de la société. Si le jeune n’a pas la capacité d’analyse, il sera difficile de s’intéresser à la vie citoyenne. C’est pourquoi avec la fédération il essaie d’intéresser les jeunes dans un premier temps sur des sujets sur lesquels ces derniers pourraient se raccrocher. Ainsi, les jeunes peuvent élaborer leur position et mettre en pratique sur des sujets citoyens. Selon lui, ce qui était naturel comme parcours auparavant, ne l’est plus forcément aujourd’hui.
Hugo :
Tu as fait partie de la première génération des jeunes inscrit en SNU. Aujourd’hui étudiant et porte-drapeau. Est-ce que cette expérience a eu une influence sur ton parcours et tes choix d’aujourd’hui ? Sans s’être engagé dans un SNU, il ne serait pas présent devant tout le monde ce jour.
Au collège, il a découvert les cérémonies du 11 Novembre. Le SNU a développé son « être citoyen ». Il a développé son opinion sur l’environnement durable par exemple lors du SNU. Opinion qu’il a pu transmettre auprès de jeunes présents dans les écoles de la seconde chance. Il remercie l’Etat d’avoir vécu grâce au SNU une véritable évolution dans sa façon d’être, de penser et de pouvoir transmettre cela aujourd’hui.
Ilyesse :
Concerné à double titre dans ton engagement en tant que jeune élu pour la démocratie participative mais également en accompagnant le conseil municipal des jeunes. Quelles motivations t’ont amené à cet engagement ? Est-ce que ton jeune âge a été un obstacle ou un atout dans ton engagement municipal ? Ilyesse a toujours travaillé avec les gens. Son rôle pour la Démocratie participative est un travail avec tous les habitants ayant envie de monter 
des projets. Le but, est de les accompagner dans ces démarches. Ayant beaucoup travaillé avec la jeunesse, il s’est posé la question de savoir comment permettre aux jeunes et aux habitants de s’investir, de s’impliquer, de se mobiliser. Dans sa méthodologie, il souhaite que chacun soit acteur des projets.
Pour cela, il laisse beaucoup la parole aux personnes qui souhaitent mettre en place des projets et essaie de composer avec les outils et contraintes qu’il a.
Il admet qu’il est parfois difficile d’avoir de la crédibilité quand on est jeune mais que c’est aussi une opportunité pour convaincre, réadapter son diagnostic. Il remercie toutes les personnes qu’il a rencontré, qui ont nourri sa méthodologie de projet. Un obstacle au début qui est devenu un avantage.
« On démarre d’en bas pour arriver en haut et non l’inverse ».
Romain : 
Actuellement en Mission Service civique, en parallèle des études, réserviste de la gendarmerie nationale. Peux-tu nous partager cette expérience et deuxième question, estimes-tu que cette expérience correspond à ce que tu voulais faire et penses-tu que c’est améliorable ? Romain suit actuellement un service civique A l’ENTE, contrat jeune permettant de découvrir la voie professionnelle avec une source de revenus qu’il a découvert en entrant au lycée professionnel. Lycée dans lequel il a également découvert L’opération CAR'ADO lors d’une présentation. Il a rejoint CAR’ADO de par sa volonté de démontrer les problématiques actuelles pour éviter les déviances aux jeunes. Concernant la réserve de gendarmerie, elle a formé la personne qu’il est aujourd’hui ne serait-ce que le fait de vaincre sa timidité, d’où sa présence à cette table ronde.

Dans l’assistance, Manon nous parle de la CAR'ADO, qu’elle a rejoint en 2020 à l’âge de 14 ans. Le but : Lutter contre les violences sexuelles et sexistes, morales, physiques et psychiques, le harcèlement moral ou encore le cyber-harcèlement. Des sujets parfois tabous sur lesquels ils veulent insister en présentant les outils existants et permettant de lutter contre cela.
C’est un point relai qui explique et qui dirige les autres grâce à de la prévention sur la voie publique pour échanger avec les jeunes de 15 à 25 ans.
Béatrice Descamps profite de cette présentation afin de remercier l’ensemble des membres de cette opération, des encadrants venus nombreux mais surtout pour ce qu’ils mettent en place. Dans l’assistance, d’autres jeunes sont présents et apportent également leur témoignage.
C’est le cas de Mattéo, sapeur-pompier.vIl a toujours voulu être pompier. A l’âge de 13 ans, il intègre les JSP lui inculquant les valeurs de pompiers.
Il suit son parcours et intègre en 2020 la protection civile de manière bénévole. Béatrice Descamps revient sur l’aisance qu’ont les jeunes à l’oral, qui démontrent que leur engagement au delà de leurs missions respectives est également formateur sur ce point.
Prise de parole :
L’engagement citoyen a été évoqué par Martin, on a cette sensation qu’il y a beaucoup de jeunes dans les opérations de lutte pour la préservation de la planète. Si on a tendance à dire que les jeunes sont totalement désengagés, ça n’est absolument pas le cas.
Martin réagit en confirmant que beaucoup de jeunes sont effectivement engagés, le but de son association est de donner la parole à celles et ceux qui ne la prennent pas.
Béatrice Descamps revient sur le fait qu’il existe de nombreuses formes de l’engagement. Peut-être que certains jeunes se diront en sortant de la salle « Finalement, moi aussi je m’engage ».
Prise de parole :
« Bravo » - Une conseillère municipale du territoire décrit que le choix du chemin de la politique locale est arrivé très tard.
Elle trouve que c’est une vraie valorisation des actions et met un point d’honneur à la qualité des prises de paroles.
« Félicitations, je ne l’aurais pas fait à votre âge. » « Comment fait-on pour communiquer auprès des jeunes pour les mobiliser ? 
C’est ce qui m’inquiète. » « Donne t-on la chance à tous les jeunes et tout le monde peut-il avoir accès à l’engagement ? »
« Les jeunes se désintéressent de la politique de manière générale »
Réponse de Martin :
La fédération travaille sur la communication justement, mais cela passe aussi par la valorisation de l’engagement.L’engagement peut faire peur car, dans le cas de cette fédération, cela prend du temps et la question de ce qu’il y a, à retirer de tout cela outre « la bonne action » peut se poser pour les jeunes.
Cela n’est pas forcément valorisé sur le CV. Une médaille de la reconnaissance de l’engagement associatif existe mais la communication est 
mauvaise selon lui.
Prise de parole :
L’UPHF a développé des modules polytechniques et d’ouverture, une fois par cycle, les étudiants peuvent faire reconnaître leur engagement citoyen. Cela s’apparente à deux crédits qu’ils peuvent gagner sur leur cycle. Une année de césure est également possible de 6 à 12 mois, permettant l’engagement dans un service civique par exemple.
Réponse de Martin : 
Les entreprises peuvent mal percevoir que l’étudiant ait pris 6 mois pour une interruption. Il faudrait pouvoir valoriser ces années de césure sur le marché du travail.
Réponse d’Ilyes : 
Concernant la communication, les associations utilisent le « aller vers », vers tous les jeunes et non seulement les étudiants par exemple. Elles ont ce savoir-faire.
Prise de Parole : 
Le Colonel Gladieux, responsable de l’opération « CAR’ADO » souhaite réagir à l’observation sur le désintérêt des jeunes en politique. Il ne faut pas mélanger désintérêt et absence d’engagement ainsi qu’abstention. L’abstention, n’est-ce pas peut-être un message ?
La volonté d’engagement, elle, est révélateur.
« Romain, était incapable de me regarder dans les yeux, aujourd’hui il a une aisance incroyable. L’engagement permet de révéler ses qualités intra-secs que parfois le jeune ignore. Je connais des jeunes qui ont retrouvé un sens à leur scolarité. Pour l’opération CAR'ADO, je me suis tourné vers des jeunes de l’EPIDE et ça s’est très bien passé. Ce constat est le même pour l’ensemble des écoles de la deuxième chance que j’ai rencontré.
Le fait de mettre des jeunes ensemble, de les sortir de leur cadre social et socio-familial de les rendre uniformes favorise un intérêt uniforme. »
Prise de parole :
Une représentante du Centre socio de Valenciennes ACSRV : « Comment vit-on le collectif et cette expérience émancipatrice ? » « Le sport collectif, les associations, ce sentiment du collectif nous rend effectivement plus grand. Dans un centre social, on rencontre les jeunes parce qu’ils ont des obligations administratives. Et finalement, on se rend compte que l’on touche des jeunes qui n’étaient pas venus pour cela et qui reviennent régulièrement.
L’enjeu : Créer ces rencontres, pour que la jeunesse ait la chance d’expérimenter le collectif. »
Prise de parole : 
Ce jeune de 23 ans présente le conseil de développement de Valenciennes Métropole où les citoyens peuvent candidater et être élu par les élus de la CAVM. Exemple de sujets : Travail sur le plan climat, sur le zéro déchet. Ce jeune rappelle que cette structure est ouverte à tous et notamment aux jeunes qui souhaitent s’engager.
Prise de parole :
Ce jeune expose une anecdote au lycée de l’Escaut où il est parti en Hongrie avec le programme Erasmus. Dans sa réaction aux propos, il souhaite mettre en avant l’incapacité des enseignants à expliquer ce qu’est « être citoyen » et donc n’incitant pas les jeunes à s’engager, ne serait-ce qu’au niveau de 
l’établissement. Ne faudrait-il pas mettre en place des partenariats entre les établissements et les associations ? « Béatrice Descamps rappelle que lors du mandat précédent, elle avait préconisé que les stages des étudiants et lycéens puissent avoir lieu auprès d’associations. La réponse était : les associations ne voudront pas. Il faut justement plus d’interventions au sein des établissements, de représentants d’associations et d’élus. Il existe toujours de l’éducation civique mais il faut la voir différemment en rencontrant les maires, les conseils municipaux, de manière générale : les élus.

Prise de parole : 
Ce jeune homme souhaite parler d’un engagement qui n’a pas encore été cité, celui du syndicalisme et notamment lié à l’actualité de la réforme des retraites. Il a commencé son engagement syndical à l’université, au conseil d’administration de la Faculté des Staps. Il y a des élections étudiantes à la fac et pourtant le taux de participation est de 5%. Selon lui, les jeunes se désintéressent de la politique parce qu’il n’y a pas la place dans les établissements comme c’est le cas lors de cette table ronde. Il est également militant politique, ayant travaillé pour un candidat à la présidentielle. C’est une fierté de pouvoir contribuer à un programme politique. Selon lui, les jeunes n’ont pas toujours l’information sur le rôle des élus. Béatrice Descamps répond que c’est important d’informer la population sur sa fonction, c’est ce qu’elle a toujours voulu faire en toute transparence et lors d’échanges avec les jeunes, notamment dans les écoles.
Le jeune remarque que les bénévoles sont souvent des personnes retraitées.
L’assistance montre son désaccord.
Mélaïde démontre que dans son club, la majorité des membres sont des jeunes, ce qui est le cas de nombreuses associations. Concernant l’engagement, si chacun se posait la question de savoir « Est-ce qu’aujourd’hui je m’engage pour les autres », cela pourrait faire avancer les choses et ouvrir les consciences.
Prise de parole :
Une personne d’un certain âge ajoute qu’elle est remplie de bonheur de son engagement depuis l’âge de 18 ans dans l’associatif, elle pense que la parole des personnes âgée doit être moteur de l’investissement des jeunes. Ilyesse réagit en expliquant que la passation d’expérience est importante mais que chacun peut se forger seul en se posant la question « Comment peut-on vivre ensemble ».
Prise de parole :
Un élu et membre d’association depuis quelques années souhaite rappeler ce qui peut être une évidence : Quand il y a un match, il ne peut avoir lieu que s’il y a des arbitres. C’est une vraie responsabilité et le fait que les jeunes se tournent vers le corps arbitral, c’est très bien.
Avec sa casquette d’enseignant : 
Les enseignants sont présents pour transmettre du savoir et il est vrai que la priorité n’est pas tournée vers le sujet de la citoyenneté.
Aujourd’hui, il prend 20min par cours pour échanger avec les élèves sur ses expériences et sur des sujets de société. De plus en plus d’enseignants ont conscience de cela.
Martin rappelle que la crise Covid a réduit la notion d’engagement.
Avec le retour en présentiel, beaucoup d’étudiants se limitent aujourd’hui au « Métro / Boulot / Dodo » . Le rythme avant covid n’a pas forcément repris, c’est une observation générale dans le monde associatif.
Prise de parole :
Cet Etudiant du lycée de l’Escaut s’est toujours engagé auprès d’enfants en difficulté. Il a finalement renoncé à ses études de commerce pour travailler dans un service enfance et jeunesse. Entouré de son équipe, qui à l’origine était composée d’animateurs. Maintenant, ces derniers passent 
beaucoup de temps et s’engagent pour les enfants qui deviendront des jeunes qui s’engageront euxmêmes. Les nouvelles technologies sont là, il faut apprendre à les utiliser à bon escient pour cela et non pas pour les mauvaises raisons.
Prise de parole :
Une jeune, actuellement en première au lycée de la sagesse ayant intégré CAR'ADO. Elle a eu l’information sur ce dispositif sur un marché de noël organisé par le lycée. Faire de la prévention auprès des jeunes de son âge est ce qui l’a motivée, en terme de communication, c’est plus facile de parler de prévention entre jeunes du même âge. Pour la semaine du 8 mars, un projet est en cours d’élaboration avec pour sujet principal « La femme » avec toutes les thématiques associées : Harcèlement, sexisme, etc…
Parmi les événements prévus : Intervention danse et théâtrale avec l’association « Ni pute, ni soumise », journée de l’élégance, exposition avec les femmes et hommes importants sur la thématique du sexisme.
La CAR'ADO est libre d’accès, avec pour but que chacun y trouve sa place.
Prise de parole :
M. Moreau, Président des anciens combattants de Condé-sur-l’Escaut, 77 ans et engagé dans l’associatif depuis le plus jeune âge."Les anciens dans les associations, ce sont des jeunes qui sont restés ! [...] Quand vous faites appel aux jeunes, croyez-moi, ils répondent. Les ateliers défenses sont présents dans chaque collège et lycée du Valenciennois. Mais il est impossible de mobiliser la majorité des jeunes. Les actifs ont toujours été minoritaires. Ça n’est pas grave. Il faut que des portes s’ouvrent pour les jeunes, pour certains il y a des freins. Notamment celui du regard des autres. »
Dans sa section de Porte-drapeau, un jeune a cessé d’accompagner l’association parce que ses amis se moquaient de lui. Les forums d’associations étaient une véritable occasion de rencontrer la population et parfois à la grande surprise, cette dernière pouvait se rendre compte de la réalité des activités de chaque association.
Prise de parole :
Ce représentant de la structure STAJ affirme que « beaucoup de jeunes sont engagés, mais on ne les entend pas et on ne les voit pas. Ils viennent de quartiers populaires et ruraux et ne sont pas forcément à la Fac ou en SNU. Il s’agit de jeunes parfois en difficultés et qui ont le mérite de s’engager.
C’est le cas à Condé avec la Maison de l’enfance qui travaille sur la construction d’un garage à vélo. Ces derniers seront mis à disposition des habitants. »
Autre exemple d’un Centre éducatif renforcé installé dans une péniche travaillant actuellement sur un projet avec des personnes dans un EHPAD.
Prise de parole :
Cet Etudiant est en Master 2 - Commerce internationale. Il y a deux ans, il était volontaire dans un service civique au sein de la FEV.
Il est aujourd’hui toujours bénévole au sein de cette association. Il expose ce qu’est le Projet Socrate : Des lycéens qui s’engagent pour accompagner les collégiens avant leur entrée dans la vie lycéenne.
Prise de parole :
Cet homme souhaite souligner le manque de reconnaissance qui s’applique à tout ce qui a été dit. Il faut pouvoir accompagner les jeunes dans leur engagement, les valoriser. Béatrice Descamps est convaincue de la reconnaissance et expose sa proposition de loi sur la Reconnaissance de bénévolat.
Prise de parole : 
« Qu’est-ce que s’engager ? Chacun peut s’engager à son échelle, c’est ce qui a été parfaitement illustré par toutes les prises de paroles de la soirée. »
Béatrice Descamps :
« Merci à tous, cette table ronde me tenait à coeur avec un très bon moment d’échanges. Chacun peut repartir avec des questions sur son engagement mais aussi avec des réponses. Merci à chacun et chacune pour votre engagement, et pour l’avoir mis en avant ce soir. »
Béatrice Descamps tient à remercier les jeunes du lycée Dampierre qui proposent le pot de l’amitié. C’est aussi une forme d’engagement pré - professionnel. Parmi l’équipe présente : Coline, Ninon, Emilia, Aurélien, Mme Canotte et M. Vanet, Principal.
La conclusion est laissée au président de l’Université qui tient à remercier pour la générosité transmise dans cette table ronde. « C’est ça l’engagement. Donner de son temps pour les autres. » Il rappelle la grande diversité de l’Université avec l’humain au centre pour penser la société de demain.
Durant la période de covid, il a été convaincu que la France était un grand pays de par la générosité et la solidarité. « Je crois en notre jeunesse et en la diversité. La jeunesse a la chance de vivre dans notre beau pays. La sécurité, le savoir culturel, la meilleure cuisine du monde, (…) Vive la jeunesse. »
Béatrice Descamps conclut :
« Je crois en notre jeunesse et le choix de cette table ronde n’était pas anodin. »
Remerciement des collaborateurs parlementaires

 

 

 

 

 

 

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