Je l'ai à plusieurs reprises dénoncé : les personnes atteintes de diabète se voient injustement interdire différentes professions en raison de réglementations obsolètes qui ne prennent en aucun cas en compte les évolutions des progrès thérapeutiques. Aujourd'hui, les personnes diabétiques disposent d'outils très fiables pour contrôler leur glycémie, rendant les cas de défaillance extrêmement rares. Pourtant, les enfants diabétiques ne peuvent pas espérer devenir un jour pompiers, policiers ou pilotes de ligne. Pourtant, les adultes diabétiques sont parfois contraints de mentir sur leur état de santé pour pouvoir exercer leur profession. Et lorsqu'ils avouent leur maladie, même après des années de services exemplaires, même sans jamais avoir été une seule fois en difficulté, ils sont suspendus. Cette situation éloignée des réalités ne pouvait plus durer.
Mon groupe parlementaire a profité de la journée d'initiative qui lui était accordée le 30 janvier 2020 pour proposer à l'ordre du jour l'examen de la proposition de loi de Mme Agnès Firmin Le Bodo visant à ouvrir le marché du travail aux personnes atteintes de diabète.
En tant que porte-parole du groupe, j'ai bien sûr soutenu cette proposition de loi et insisté sur l'importance de voter pour, afin de lutter contre les discriminations.
C'est avec une très forte émotion que j'ai eu la satisfaction de voir ce texte adopté à l'unanimité au sein de l'Assemblée nationale. Je sais que pour Haka, jeune militant pour la cause des personnes diabétiques, qui était présent dans l'hémicycle pour assister au vote en compagnie de son père, l'émotion était gigantesque car enfin, l'une des revendications qu'il porte depuis des années a été reconnue, acceptée et légalisée. Je partage sa joie, sa satisfaction et sa fierté en ce jour. Le combat est encore long, mais aujourd'hui une vraie victoire a été remportée pour les personnes diabétiques.
